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Message du bureau du président

23 Jan 2023
Dr R. Douglas Wilson, président de la SOGC

Reconnaissant la diversité de célébrations entourant le passage d’une année à l’autre, la direction de la SOGC souhaite à tous et à toutes une bonne et heureuse année. Je tiens à ce qu’en 2023, vous pensiez tous et toutes à votre santé et à votre bonheur.

Je veux commencer l’année en vous transmettant trois messages issus de diverses sources médiatiques et qui sont, selon moi, étroitement liés pour vous en tant que membres de la SOGC.

L’autosoin chez les médecins est une priorité pour 2023. Il est de notre devoir en tant que médecin de prendre soin des autres, mais nous le faisons trop souvent au détriment de nous-mêmes. Les études montrent que le taux de dépression et d’idées suicidaires signalées est plus élevé chez les médecins que dans la population générale et qu’ils sont deux fois plus susceptibles de se suicider. Aux États-Unis, on estime qu’un médecin par jour choisit de s’enlever la vie. Les médecins hésitent à consulter pour des problèmes de santé mentale par crainte de conséquences professionnelles; c’est pourquoi ils portent souvent ce fardeau en secret. L’épuisement professionnel est un des effets psychologiques inhérents à la profession médicale. Il contribue à l’augmentation des erreurs médicales et à l’insatisfaction des patients par rapport aux soins cliniques qu’ils reçoivent. Aux États-Unis, l’épuisement professionnel chez les médecins est directement lié au nombre de fournisseurs qui choisissent de carrément quitter la pratique de la médecine, ce qui a un effet négatif sur la main-d’œuvre médicale. On estime que ces départs équivalent à perdre les diplômés de sept écoles de médecine tous les quatre ans. Au Canada, la pénurie de personnel est semblable. Il faut donc protéger et soutenir les médecins, tant ceux en exercice que ceux en formation.

Tout le monde devrait se soucier de la gestion provinciale du précieux budget de la santé. Il est important que le budget soit utilisé de la façon la plus efficiente étant donné la pression qui se fait actuellement sentir sur nos systèmes de santé. La plupart des provinces priorisent les soins sans bien comprendre l’efficacité « réelle » des soins fournis.  L’utilisation efficace des dépenses en santé se mesure par le ratio d’augmentation des coûts par cas de maladie ou de blessure par rapport à l’augmentation du nombre d’années de vie ajustées en fonction de l’incapacité (AVAI) prévenues par cas. Une analyse s’est penchée sur les 34 causes ayant les dépenses les plus élevées et les AVAI les plus élevées en 2016 (pré-COVID); ces causes représentaient 73 % des dépenses et 76 % des AVAI totales. Certains exemples de changements des dépenses sont donnés pour le contexte, car le changement moyen des dépenses par cas allait d’une diminution de 27 % pour le cancer du sein à une augmentation de 256 % pour les troubles anxieux. Pour les AVAI, le pourcentage moyen de variation par cas allait d’une diminution de 43 % pour le diabète à une augmentation de 110 % pour les troubles de consommation. Pour 11 causes sur 22, le rapport d’efficacité des dépenses médian était inférieur à 100 000 $ par AVAI et supérieur à 500 000 $ par AVAI pour 8 causes sur 22. Le cancer du sein était la seule cause qui a connu une diminution des dépenses par cas accompagnée d’une augmentation du nombre d’AVAI prévenues. Les 10 autres causes ont connu une augmentation des dépenses par cas et une diminution du nombre d’AVAI prévenues, ce qui laisse croire que les dépenses en santé étaient INEFFICIENTES pour ces causes. Il faut absolument améliorer la gestion des systèmes de santé canadiens.  

Il est essentiel de mieux comprendre les ressources humaines en obstétrique et gynécologie. Les modèles de soins qui reposent sur le travail d’équipe, en milieu hospitalier ou communautaire, permettent de prodiguer de meilleurs soins. On observe un meilleur transfert des soins lorsque le fournisseur de soins primaires a un lien clinique solide avec le médecin spécialiste. Les patients disent être traités avec attention et intérêt, recevoir des explications claires et avoir une bonne place dans le processus de décision conjointe. Les résultats indiquent que les soins collaboratifs où la relation est solide entre les fournisseurs de soins pourraient mener à l’augmentation considérable de la qualité des soins prodigués.

À quoi les membres de la SOGC peuvent-ils s’attendre de la Société en 2023?

  • Efforts continus pour réaliser la vision du plan stratégique 2021-2025 de la SOGC, « Des femmes en bonne santé. Des professionnels en bonne santé. D’excellents soins. », par diverses activités;
  • Conclusion du nouveau cadre de gouvernance de la SOGC concernant les membres et les affiliés, le conseil d’administration et ses comités (comité de surveillance et de gestion des directives cliniques, comité des finances, comité des nominations et du recrutement et comité de gouvernance) et les conseils cliniques et éducatifs;
  • Interactions en personne lors des congrès annuel et régionaux de la SOGC et des nombreuses autres activités de formation;
  • Priorités de soins cliniques ciblées, comme le Symposium sur la ménopause à la FMC de l’Ouest et du centre à Banff en mars 2023;
  • Leadership et collaboration de la SOGC dans divers projets (mortalité maternelle, prévention des mortinaissances et First Exposure [information sur les effets périnataux des drogues et médicaments]);
  • Collaboration améliorée des fournisseurs de soins gynécologiques avec les groupes de surspécialités médicale et chirurgicale en gynécologie; 
  • Planification de nouveaux comités cliniques et éducatifs stimulants;
  • Nouvelles occasions de leadership au sein de la SOGC pour les membres et les affiliés.

Aspirons ensemble à une année remplie de nombreux nouveaux projets! Docteur Doug Wilson, M.D., M.Sc., FRCSC